THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
7, boulevard Montmartre 75002 PARIS 01 42 33 99 54
©hartl-meyer.com
Naissance du théâtre :
Inauguré le 24 juin 1807, ce théâtre de style empire a été construit, en seulement cinq mois par l’architecte Jacques Célerier, à l’initiative de la pétillante Marguerite Brunet, dite la Montansier (1730-1820). Grande dame de théâtre plutôt que comédienne, elle naît sous le règne de Louis XV et meurt sous celui de Louis XVIII. Elle ne cessera jamais d’entraîner dans sa passion troupes et comédiens, allant même jusqu’à convaincre Marie-Antoinette et le roi de lui confier leurs spectacles de cour et leurs théâtres à Versailles et de plusieurs villes de France. Au cours de sa longue et trépidante vie, faite de combats et d’aventures, elle a touché à la destinée de plus de 25 théâtres. Enfin en 1807, à l’âge de 75 ans, toujours dynamique, alors qu’elle dirigeait avec un immense succès un théâtre au Palais Royal qui portait déjà le nom de « Variétés », elle en est chassée par décret, sous prétexte de gêner son voisin d’alors, la Comédie Française. Loin d’être découragée, elle parvient à mettre à contribution l’Empereur Napoléon qui lui accorde le financement pour construire un nouveau théâtre, plus loin aux pieds de Montmartre. Ce sera l’actuel Théâtre des Variétés.
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Architecture :
Ce chef-d’œuvre de théâtre à l’italienne est doté de plus de 900 places sur trois niveaux, habillés d’or et de velours rouge, éclairé de luminaires de cristal. La scène est large et profonde, une des plus grande de Paris. Le plafond de la salle, dominée par un lustre de taille exceptionnelle, représente un ciel allégorique peint sur tissu portant en médaillons l’inscription des pièces d’Offenbach , comme le rideau de scène qui donne une réplique en trompe l’œil de l’ensemble : deux merveilles d’origine. Le vaste hall d’accueil à colonnades est illuminé par sa couleur jaune de Naples. Le grand salon d’apparat (le Salon Offenbach) donne sur un balcon qui surplombe le boulevard Montmartre. Enfin derrière la scène, se trouve un ravissant foyer des comédiens tout de rouge vêtu menant aux 14 loges dont deux suites.
Plus de 200 ans de spectacles :
à retrouver sur www.theatre-des-varietes.fr
Le Théâtre des Variétés, ce temple du vaudeville où nombre de comédiennes firent battre le cœur des Parisiens. Qui vit triompher le talent de la Déjazet en 1857 ou celui de la belle Hortense Schneider de 1856 à 64. Des comédies pleines d’esprit, de Labiche, de Thiboust, d’Hippolyte Cogniard, entre autres, ont fait rire le tout-Paris sans complexe. Et jusqu’au mai 1865, lorsque le grand Jacques Offenbach fait courir les Parisiens aux Variétés où il crée La Belle Hélène. C’est alors une frénésie qui s’empare de la capitale, amoureuse de la belle opérette et des tourbillons que crée le père des cancans endiablés. Offenbach, alors princier, enchaîne les succès parmi lesquels Barbe bleue en 1867, La Grande Duchesse de Gerolstein en 1867, La Périchole en 1868…
Le Théâtre des Variétés, tel un écrin, attire irrésistiblement les stars des planches, Yvette Guibert, Réjane, Sarah Bernhardt, puis, quelques années plus tard, la piquante Mistinguett, alors que sont à l’affiche des comédies signées Feydeau ou Victorien Sardou, pour le plus grand bonheur du public.
Après la Belle Époque, ce sont les Années Folles 1919-1936, avec les célèbres plumes de Sacha Guitry et de Tristan Bernard ; tandis qu’à l’affiche, on applaudit Raimu, Agnès Sorel, Marguerite Moreno, Edwige Feuillère…
Pendant les années sombres de la Seconde Guerre, pour aller au secours du chagrin parisien, Le Théâtre des Variétés fait “monter” à Paris la chaleur de l’accent de Marseille, opérettes et comédies se succèdent, avec des succès inoubliables Un de la Canebière , Marius ou Fanny …
C’est après la guerre, dans les années 1950, que Le Théâtre des Variétés inaugure une formule récital qui enthousiasme le public avec des célébrités comme Maurice Chevalier, Patachou, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, les Frères Jacques… suivis de Fernand Raynaud, Raymond Devos, Pierre Perret, Barbara… Ces succès de music-hall laissent la part belle aux comédies auxquelles ce joli théâtre reste fidèle. On y applaudit Michel Simon, Pauline Carton, Louis de Funès, Fernandel… puis Jacques Fabbri, Danielle Darrieux, Robert Lamoureux, Claude Dauphin.
À la fin des années 1970, sous la direction de Jean-Michel Rouzière, c’est le triomphe de Jean Poiret : tout le monde fredonne avec Féfé de Broadway avant de s’esclaffer devant La Cage aux Folles avec Michel Serrault et Michel Roux. C’est également aux Variétés que les Parisiens apprécient un immense moment de théâtre : Michelle Morgan sur les planches pour le délicieux Chéri de Colette.
En 1991 le théâtre est racheté par Jean-Paul Belmondo. S’y joue alors, Oscar avec Maria Pacôme, Pierre Mondy et Belmondo, Le Diner de cons et des pièces du répertoire Feydeau la Puce à l’Oreille avec Belmondo et de celui de Guitry le Mari, la Femme et l’Amant avec Pierre Arditi et Evelyne Bouix.
Direction Jean-Manuel Bajen
C’est en février 2004 que Jean-Manuel Bajen rachète le Théâtre des Variétés à Jean-Paul Belmondo.
Ce chef d’entreprise dynamique a décidé de tout mettre en œuvre pour réussir son pari : donner un nouveau souffle à ce lieu mythique, fleuron du théâtre parisien.
L’homme d’entreprise :
Né à Tours en 1946, arrive à Bordeaux en 1960, commence par être joueur de football professionnel aux Girondins de Bordeaux. Il entre au Conservatoire des Arts et Métiers, dont il sort en 1970.
Fils d’un immigré catalan et d’une mère poitevine, il créer sa propre entreprise d’électricité à l’âge de 25 ans. Puis il va s’intéresser, au fur et à mesure de la progression de ses activités, à tous les secteurs de la construction. Sa méthode de financement étant de réinvestir sans cesse les bénéfices dans la création d’autres entreprises, soutenu par son instinct et son goût de faire. Le sport lui ayant par ailleurs, inculqué le travail d’équipe. Sa société prend forme en 1972.
Bien dans son temps, à l’écoute des autres, Jean-Manuel Bajen observe et sait répondre à des problèmes de société de son temps. Il sait à ce moment-là, être un entrepreneur conscient de son époque, doublé d’un esprit particulièrement créatif.
On fait toujours la politique des autres… sinon on n’est pas élu.
La loi Malraux incite ce Bordelais à réaménager des immeubles anciens. Pour maîtriser ses projets, il crée les entreprises lui permettant de gérer l’ensemble des opérations. C’est un succès !
Il y a déjà 20 ans, j’ai senti que la France allait s’appauvrir.
Sa manière de réagir est d’inventer en 1984 la construction de maisons en bois. Il crée alors à Bordeaux, le Centre National du Bois, lui permettant de mettre en place des structures industrielles nouvelles, puis des maisons, à un prix attractif.
Il s’agissait de construire pour le prix d’un loyer.
Après avoir livré ces maisons clefs en mains, qui ont permis à nombre de Français modestes de réaliser leur rêve, Jean-Manuel Bajen crée une chaîne d’hôtels construits en bois. Ils sont aujourd’hui 175 répartis dans toute la France.
Toujours à l’écoute, Jean-Manuel Bajen se montre sensible aux questions démographiques et au vieillissement de la population française : il crée des maisons de retraite médicalisées : 14 sont déjà construites.
Depuis la création de sa première entreprise en 1972, la Holding BAJEN regroupe aujourd’hui 62 entreprises des métiers de la construction, toutes situées en Gironde, à Mérignac près de Bordeaux. Elle emploie 600 personnes. Chiffre d’affaires : 80 millions d’euros.
L’arrivée au théâtre :
Cette réussite ne l’empêche pas, en compagnie d’Annie Bajen, son épouse, de s’intéresser aux artistes, « Ils m’ont appris ce qu’est la décontraction dans la vie, et m’ont apporté une forme d’apaisement à l’époque où je travaillais comme un fou furieux .
C’est cette même volonté d’ouverture qui lui permettra de se lier d’amitié avec les deux comédiens Michel Galabru et Marthe Mercadier, qui comprennent tout ce que Jean-Manuel Bajen pourrait apporter au théâtre : cette formidable capacité d’analyse, de faire et de réussir. Commençant par co-produire des pièces avec ses deux amis, il rencontre souvent des problèmes de salles, indisponibles et de fonctionnement mal adaptés à leurs projets.
Puisque ses sociétés bordelaises rapportent des bénéfices, et que la règle d’or est de réinvestir dans la création de nouvelles entreprises, ce sera Le Théâtre des Variétés qui à ce moment-là en bénéficiera.
Les nouveaux apports :
• Le Théâtre a été entièrement restauré dans le respect de son décor d’origine. La machinerie technique lumières et son a été mise aux normes actuelles. La scène a été agrandie et abaissée de 40 cm afin d’augmenter la visibilité.
• Une petite salle de 150 places a été aménagée afin d’accueillir des spectacles de plus petits formats.
• Des spectacles pour enfants ont été montés par le Théâtre et mis au programme avant de partir en tournée.
• Une Ecole des arts du spectacle « l’Ecole au Théâtre des Variétés », www.idproscenium.com Elle est installée au sein du théâtre et a été formée en septembre 2009.
• Une Fondation reconnue d’utilité publique en faveur des comédiens et des auteurs : La Fondation J.M. Bajen a été créée et sera officiellement lancée le 12 avril 2010 www.fondationbajen.org
Programmation sur www.theatre-des-varietes.fr