Théâtre des Variétés
7 boulevard Montmartre, 75002 Paris
tel : 01 42 33 09 92
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©Hartl-Meyer
Naissance du théâtre
Inauguré le 24 juin 1807, ce théâtre de style Empire a été construit en seulement six mois par l’architecte Jacques Cellerier (1742 Dijon – 1814 Paris) à l’initiative de la pétillante Marguerite Brunet, dite la Montansier (1730-1820 ), grande dame de théâtre plutôt que comédienne. Elle naît sous le règne de Louis XV, et meurt sous celui de Louis XVIII. Elle ne cessera jamais d’entraîner dans sa passion, troupes et comédiens, allant même jusqu’à convaincre Marie-Antoinette et le roi de lui confier leurs spectacles de cour et leurs théâtres de Versailles et de plusieurs villes et France. Au cours de sa longue et trépidante vie, faite de combats et d’aventures, elle aura touché à la destinée de plus de vingt-cinq théâtres. C’est en 1807, à l’âge de soixante-quinze ans, alors qu’elle dirigeait avec succès un théâtre au Palais Royal dont elle en est chassée par décret sous prétexte de gêner son voisin « La Comédie Française », qu’elle va parvenir à convaincre L’Empereur Napoléon de lui accorder le financement d’un nouveau théâtre aux pieds de Montmartre. Ce sera l’actuel Théâtre des Variétés.
Architecture
Ce chef-d’œuvre de théâtre à l’italienne est doté de neuf cents places sur trois niveaux, habillé d’or et de velours rouge, éclairé de luminaires de cristal. La scène est large et profonde, une des plus grandes de Paris. Le plafond de la salle, dominée par un lustre de taille exceptionnelle, représente un ciel allégorique peint sur tissu portant en médaillons l’inscription des pièces d’Offenbach ; comme le rideau de scène qui donne une réplique en trompe-l’œil de l’ensemble : deux merveilles d’origine. Le vaste hall d’accueil à colonnades est illuminé par sa couleur jaune de Naples. Le grand salon Offenbach, salon d’apparat donne sur un balcon surplombant le boulevard Montmartre. Enfin, derrière la scène, se trouve un ravissant foyer des comédiens menant aux loges dont deux suites.
©Hartl-Meyer
Plus de 200 ans de spectacles
à retrouver sur www.theatre-des-varietes.fr
Le Théâtre des Variétés, ce temple du vaudeville où nombre de comédiennes firent battre le cœur des Parisiens ; qui vit triompher le talent de la Déjazet en 1847, ou celui de la belle Hortense Schneider de 1856 à 64. Des comédies pleines d’esprit, de Labiche, de Thiboust, d’Hippolyte Cogniard, entre autres, ont fait rire le tout-Paris sans complexe. Et jusqu’au 13 décembre 1864 lorsque le grand Jacques Offenbach fait courir les Parisiens aux Variétés où il crée La Belle Hélène. C’est alors une frénésie qui s’empare de la capitale, amoureuse de la belle opérette et des tourbillons que crée le père des cancans endiablés. Offenbach, alors princier, enchaîne les succès parmi lesquels Barbe Bleue en 1866, La Grande Duchesse de Gerolstein en 1867, La Périchole en 1868 …
Le Théâtre des Variétés, tel un écrin, attire irrésistiblement les stars des planches , Yvette Guibert, Réjane, Sarah Bernhardt, puis, quelques années plus tard, la piquante Mistinguett, alors que sont à l’affiche des comédies signées Feydeau ou Victor Sardou, pour le plus grand bonheur du public.
Après la Belle Époque, ce sont les Années Folles 1919-1936, avec les célèbres plumes de Sacha Guitry et de Tristan Bernard ; tandis qu’à l’affiche on applaudit Raimu, Agnès Sorel, Jules Berry, Marguerite Moreno, Edwige Feuillère …
1933 est l’année Sacha Guitry aux Variétés. Il donne successivement : Châteaux en Espagne Châteaux, qu’il interprète avec Jacqueline Delubac et Pauline Carton, L’Illusionniste et Florestan 1er Prince de Monaco, une opérette dont la musique est de Heymann.
Pendant les années sombres de la Seconde Guerre, pour aller au secours du chagrin parisien, le Théâtre des Variétés fait monter dans la capitale la chaleur de l’accent de Marseille, opérettes et comédies se succèdent avec des succès inoubliables de Marcel Pagnol : Topaze en 1928, Marius en 1942 et Fanny en 1943 et aussi, Un de la Canebière, opérette de Vincent Scotto en 1935.
C’est après la guerre, dans les années 50, que le Théâtre des Variétés inaugure une formule récital qui enthousiasme le public avec des célébrités parmi lesquelles Maurice Chevalier, Patachou, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, les Frères Jacques … suivis de Fernand Raynaud, Raymond Devos, Pierre Perret, Barbara … Ces succès de music-hall laissent la part belle aux comédies auxquelles ce théâtre reste fidèle. On y applaudit Michel Simon, Pauline Carton, Louis de Funès, Fernandel…, puis Jacques Fabbri, Danielle Darrieux, Robert Lamoureux, Claude Dauphin.
À la fin des années 1970, sous la direction de Jean-Michel Rouzière, c’est le triomphe de Jean Poiret : tout le monde fredonne Féfé de Broadway avant de s’esclaffer devant la Cage aux Folles avec Michel Serrault et Michel Roux. C’est également aux Variétés que les parisiens apprécient un immense moment de théâtre : Michelle Morgan sur les planches pour le délicieux Chéri de Colette.
En 1991, le théâtre est racheté par Jean-Paul Belmondo. S’y joue alors, Oscar avec Maria Pacôme, Pierre Mondy et Belmondo, Le Diner de Cons et des pièces du répertoire Feydeau La Puce à l’Oreille avec Belmondo et celui de Guitry : Le Mari, La Femme et L’Amant avec Pierre Arditi et Evelyne Bouix.
Jean-Manuel Bajen
C’est en février 2004 qu’il rachète le théâtre à Jean-Paul Belmondo.
L’homme d’entreprise :
Né à Tours en 1946, arrive à Bordeaux en 1960, commence par être joueur de football professionnel aux Girondins de Bordeaux. Il entre au Conservatoire des Arts et Métiers dont il sort en 1970.
Fils d’un émigré catalan et d’une mère poitevine, il crée sa propre entreprise d’électricité à l’âge de 25 ans. Puis, il va s’intéresser au fur et à mesure de ses activités à tous les secteurs de la construction. Sa méthode de financement étant de réinvestir sans cesse les bénéfiques dans la création d’autres entreprises soutenues par son instinct et son goût de faire. Le sport lui ayant, par ailleurs, inculqué le travail d’équipe. Sa société prend forme en 1972.
Bien dans son temps, à l’écoute des autres, Jean-Manuel Bajen observe et sait répondre à des problèmes de société de son temps. Il sait à ce moment-là, être un entrepreneur conscient de son époque, doublé d’un esprit particulièrement créatif.
La loi Malraux l’incite à réaménager des immeubles anciens. Pour maîtriser ses projets, il crée des entreprises lui permettant de gérer l’ensemble des opérations. C’est un succès !
Il y a déjà plusieurs années, j’ai senti que la France allait s’appauvrir.
Sa manière de réagir est d’inventer en 1984 la construction de maisons en bois. Il crée alors à Bordeaux le Centre National du Bois, lui permettant de mettre en place des structures industrielles nouvelle, puis des maisons à prix attractifs.
Il s’agissait de construire pour le prix d’un loyer.
Après avoir livré ces maisons clefs en mains qui ont permis à nombre de Français de réaliser leur rêve, il crée une chaîne d’hôtels répartis dans toute la France.
Toujours à l’écoute des effets de son temps, Jean-Manuel Bajen se montre sensible aux questions démographiques et au vieillissement de la population française, il crée ainsi des maisons de retraites médicalisées. 14 sont déjà en fonction.
Depuis la création de sa première entreprise en 1972, et de son acquisition en 2004 d’un des fleurons des théâtres parisiens qu’il a à la fois restauré et réactivé, Jean-Manuel Bajen poursuit aujourd’hui et chaque semaine, en parallèle et par sa présence, la direction du Théâtre des Variétés avec la Holding BAJEN située à Mérignac près de Bordeaux et dont il assure auprès de son équipe le développement.
L’arrivée au Théâtre :
Cette réussite ne l’empêche pas, en compagnie d’Annie Bajen, son épouse, de s’intéresser aux artistes et aux rouages de l’art de gérer une maison des artistes et du spectacle tel que l’est le Théâtre des Variétés.
Et puisque ses sociétés bordelaises rapportent des bénéfices, et que la règle d’or est de réinvestir dans de nouvelles entreprises, c’est encore le Théâtre des Variétés qui en bénéficiera.
Les nouveaux apports :
• Le Théâtre a été entièrement restauré dans le respect de son décor d’origine. La machinerie technique, lumières et son ont été mis aux normes actuelles.
La scène a été agrandie et abaissée de 40 cm, afin d’augmenter la visibilité.
• Une petite salle de 150 places a été aménagée afin d’accueillir des spectacles de plus petits formats
• Une Fondation reconnue d’utilité publique en faveur des comédiens et des auteurs : La Fondation J.M. Bajen a été créée en 2010. Chaque année un Prix du meilleur auteur est décerné et remis au cours d’une soirée, en novembre dans les Salons de la SACD.www.fondationbajen.org
Programmation sur www.theatre-des-varietes.fr
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