5 Avril – 29 Juin . XAVIER “Chemins buissonniers”. Musée Picasso d’Antibes .
LE MUSÉE PICASSO D’ANTIBES
présente une exposition de l’artiste
« Chemins buissonniers »
5 AVRIL – 29 JUIN 2025
VERNISSAGE LE VENDREDI 4 AVRIL
ÉDITION D’UN CATALOGUE et D’UNE VIDÉO
L’EXPOSITION : Le musée Picasso d’Antibes reçoit ce printemps l’exposition de Xavier sur le thème de « Chemins Buissonniers » et présentera dans ses jardins et terrasses un ensemble de sculptures céramique et bronze réalisées en grande partie dans les ateliers de la Fondation Artigas pour les céramiques et à la Fonderie Parellada pour les bronzes, ateliers mythiques, s’il en est. Cette exposition invite à un parcours bucolique, joyeux et coloré, et nous plonge dans l’univers poétique si caractéristique de l’œuvre de Xavier. Les salles du musée nous permettront de découvrir un florilège d’estampes, de différentes séries et de tailles diverses, allant jusqu’aux plus grands formats possibles en lithographie et gravure. Aussi, à l’invitation du Musée d’Antibes, Xavier présente exceptionnellement, pour le temps de l’exposition, une peinture murale éphémère qui se déploie sur toute une salle et pour laquelle il a également créé un vitrail unique. Cette exposition au Musée Picasso d’Antibes atteste d’un retour remarqué de Xavier dans un musée français depuis sa rétrospective au musée des Beaux-Arts de Cambrai en 2006 et nous offre ici une anthologie de ses œuvres réalisées lors ces 10 dernières années. Une quarantaine d’œuvres seront présentées entre céramiques, estampes, lithographies et gravures et le grand mur peint dans l’enceinte du musée.
À PROPOS DE L’ŒUVRE DE XAVIER : Dessin, gravure, lithographie, peinture à l’huile, céramique, des petits aux grands formats, façonnent un univers de personnages qui nous sourient, nous regardent et nous interpellent. Ils sont le produit de l’immense travail d’un créateur infatigable, capable de cultiver toutes les techniques et matériaux, comme de laisser une porte ouverte au hasard, puisque l’effet du feu en céramique, de l’encre ou des acides en taille-douce, sont toujours une découverte, un imprévu qui enrichit l’œuvre. Parce que la réalité n’est pas « LA » réalité. La réalité est diverse, circonflexe, comme les accents qui « vont et qui viennent ». C’est pourquoi Xavier, sans fuir la réalité qui l’entoure, recrée les autres visions de son jardin alternatif. Pilar Vélez extrait « Le Jardin Circonflexe de Xavier », édition Atelier Boulamiel, 2017.
XAVIER ET L’ESTAMPE :
L’estampe occupe une place singulière et importante dans l’œuvre de Xavier, en interaction constante avec les autres moyens utilisés : dessin, peinture, sculpture, céramique …
La temporalité propre à l’estampe lui impose un certain éloge de la lenteur, des étapes indispensables avant le résultat final. Si chaque médium procède d’une temporalité dans son exécution, seule la gravure garde la trace du processus créatif grâce aux épreuves d’état qui permettent de comprendre comment s’est construite une image (Une gravure dans tous ses états, 1991). Pour autant, Xavier qui recherche souvent la vitesse dans l’exécution n’hésite pas à bousculer un peu les imprimeurs pour retrouver une certaine liberté une libération du geste, pour que s’y déploie une énergie comparable à celle de la peinture. Une discussion s’instaure avec les différents imprimeurs, qui autorise cette rapidité. Il en sera de même en lithographie.
Gravure, lithographie, Xavier passe de l’une à l’autre au gré de ses envies sans faire de césure entre ces deux faces de l’estampe. Il n’hésite pas à concevoir des livres qui marient les deux tels Ambiances (2000), ouvrage fruit de sa complicité avec la poète Andrée Chedid ou très récemment Comme elles viennent (2025) avec le poète Thierry Widemann. Une même image peut se décliner en gravure ou en lithographie (Rencontre nocturne, 2020, La Petite fille et le fauconnier du bonheur, 2020, mêmes images en gravure et en lithographie, mais inversées
Depuis 1977, l’œuvre de Xavier s’inscrit principalement dans des séries, de La Trilogie (1977-1984) au Jardin circonflexe (2013-2022) et depuis 2022, Le domaine des idées. Chaque série se décline dans différentes pratiques artistiques (peinture, dessin, céramique, estampes… théâtre ou cinéma) permettant des échanges entre elles, échanges thématiques mais aussi parfois interpénétrations techniques tel le crachis en litho importé dans la peinture. Venu au cinéma en 2009, pas de film sans son affiche en lithographie ! Au sein de chaque série, l’estampe joue donc sa partition, sous forme d’œuvres indépendantes le plus souvent mais aussi sous formes de suites qui constituent des ensembles homogènes (La Fêlure, 1988, La Boîte à ouvrage, Amalgames et concrétions, 2004, Les 9 songes du Braconnier des étoiles, 2022), ou d’ouvrages bibliophiliques permettant des confrontations avec des auteurs, des poètes (Andrée Chedid, Michel Leiris, Tomás Paredes, Jacques Prévert, Manuel Urbano, Thierry Widemann…) voire avec des artistes (Andrés Alcántara, Jean-François Péneau) publiés par divers éditeurs.
Le Jardin circonflexe, une de ses séries la plus longue et la plus productive accorde une place très importante à l’estampe. Xavier y donne à voir un monde poétique et onirique où l’on croise toute une galerie de personnages (Le braconnier des étoiles, le jardinier, la petite fille, le petit chapardeur, la semeuse de poudre d’escampette, le fauconnier du bonheur, le jongleur de grelots, le veilleur de nuit…) qui vivent en communion avec la nature, avec les éléments, avec la lune, le soleil et les étoiles et semblent obéir à des rituels chamaniques.
L’actuelle série Le domaine des idées accorde une place toujours aussi importante à l’estampe et ouvre de nouveaux horizons, un nouveau chapitre de son œuvre, porteur d’une forme d’interrogation sur la manière de représenter, d’incarner l’immatériel : l’idée, le concept mais aussi les émotions, les sentiments, ou encore des sensations, telle l’odeur de la terre après la pluie (Petrichor, 2025). Une démarche à la fois esthétique, philosophique et ludique (Idée pirate, 2025).
Extraits du catalogue à paraître pour l’exposition par Jacques Vidal-Naquet Paris, janvier 2025.

©XAVIER/Hydris Mokdahi
LEGENDES
"La semeuse de poudre d’escampette"2022
Lithographie, 6 couleurs, 6 passages, 1 pierre 118 x 160 cm


©XAVIER/Hydris Mokdahi

©XAVIER/Hydris Mokdahi

©XAVIER/ArtWorkPhoto.eu

©XAVIER/ArtWorkPhoto.eu
LEGENDES
"Dama con flor"en collaboration avec Joan Gardy Artigas
2022
Grès, émail, oxyde, englobe
97x53x53 cm


©XAVIER/ ArtWorkPhoto.eu

©XAVIER/ArtWorkPhoto.eu